Réponse à Tariq Krim (La France a besoin d’un CTO) : la France a surtout besoin d’une révolution politique et administrative

Je veux commencer par remercier Tariq Krim d’avoir soulevé dans ce billet cet excellent sujet qu’est la manière dont l’Etat français appréhende, ou plutôt n’appréhende pas bien, la révolution digitale. C’est un enjeu considérable et totalement négligé.

Je partage pour l’essentiel l’analyse de Tariq, notamment  sa vision stratégique selon laquelle les réformes nécessaires devraient beaucoup plus s’appuyer sur le potentiel des technologies numériques. Mais je souhaiterais approfondir l’analyse sur les causes du retard français et apporter ainsi ma contribution à ce débat, en espérant qu’il va prendre de l’ampleur.

On sent en effet Tariq plus hésitant sur les raisons du retard français, sans doute parce qu’il n’est pas familier des arcanes du monde politique et administratif.

J’ai fait du cabinet ministériel, beaucoup travaillé dans et pour les partis politiques, et enfin, j’ai approché certains projets qu’évoque Tariq.

L’échec des projets digitaux en France est programmé par avance, tant au niveau stratégique qu’opérationnel  :

  • Au niveau stratégique, par des décideurs politiques et administratifs qui ne connaissent pas grand chose aux nouvelles technologies, à quelques rares exceptions comme François Fillon,  Alain Lambert et quelques autres.
  • Au niveau opérationnel, par des processus administratifs légaux inadaptés et des intervenants largement incompétents et irresponsables (au sens qu’ils n’ont pas à assumer la responsabilité de leurs échecs).

Il y a une première raison de fonds qui concerne autant les décideurs politiques qu’administratifs, c’est la monoculture et l’inertie de ces milieux qui vivent depuis trop longtemps enfermés dans leur monde clos, dans lesquels ils se sont engagés le plus souvent assez jeunes, sans avoir connu une expérience longue ou avoir effectué des allers-retours dans le secteur concurrentiel privé. Ils sont le plus souvent déconnectés de la réalité, notamment technologique.

Le monde politique français est trop  monolithique et âgé. Le responsable politique français en capacité de décision a en moyenne plus de 50 ans, il est issu de l’ENA ou de la fonction publique, parfois médecin ou avocat, et la politique est son activité principale depuis généralement plus de vingt ans. Peu de chances d’y trouver des entrepreneurs, et encore moins issus des nouvelles technologies. Aux Etats Unis, la génération internet commence à entrer en politique. L’ex-présidente d’e-bay se présente actuellement pour être gouverneur de Californie, et celle d’HP s’est également lancée en politique.

Il n’y a pas assez de passerelles entre le privé et le public, tant au niveau du monde politique, que du monde administratif. Dans d’autres pays, les cadres du privé ont la possibilité d’entrer en politique ou de prendre des responsabilités dans l’administration puis de revenir dans le privé (spoil system). Cela permet de faire entrer dans le secteur public les progrès managériaux et technologiques du privé. Rien de tel en France, ou les décideurs politiques et publics végètent le plus souvent dans une vision datant de leurs années de formation (les années 70 pour la plupart), faute d’avoir eu des expériences professionnelles dans le secteur privé par la suite.

Cette absence de mouvement, de respiration, et de transfert de savoir-faire, entre le public et le privé a pour origine le statut de la fonction publique.

En assurant un emploi à vie, il empêche quasiment les allers retours public / privé. Les cadres du secteur public ne veulent pas quitter leurs pénates, et par ailleurs ils ne sont pas licenciés en cas d’échec ou d’incompétence. Ceux du privé ne peuvent donc pas occuper des places qui ne se libèrent pas.

La sécurité de l’emploi et les facilités de disponibilité qu’offre ce statut assurent également aux fonctionnaires une supériorité technique, un avantage compétitif décisif, dans le combat politique. Les dilettantes de la politique que sont les cadres du privé n’ont dès lors que peu de chances d’être investis et élus. Le monde politique s’auto reproduit entre fonctionnaires et permanents des partis politiques, qui se cooptent entre « professionnels » de la politique, bien loin du monde de l’entreprise et des technologies.

A ces facteurs culturels s’ajoute la lourdeur particulière des procédures d’appel d’offre qui fait qu’entre la décision de lancer un projet, sa conception et son ouverture publique, il se passe entre 18 mois et 2 ans. Difficile de rester à la pointe des dernières technologies dans ces conditions.

Parmi les exemples cités par Tariq Krim, le dossier médical numérique ou le projet de comptabilité unifiée de l’Etat, qui ont pris plusieurs années de retard, démontrent bien les conséquences funestes de la fermeture sur soi de l’administration et du degré d’irresponsabilité généré par le statut de la fonction publique. La comptabilité unifiée de l’Etat était déja dans les cartons en 2000 sous une autre nom et une autre forme, qui n’a jamais abouti. Le responsable du projet chez le prestataire, une SSII internationale pour laquelle je travaillais à l’époque, me parlait de ce projet avec un rictus de souffrance, me décrivant ses interlocuteurs de l’administration comme un monde d’irresponsabilité, d’improductivité et d’incompétence ou chacun – effrayé par l’ampleur du projet – consacrait l’essentiel de son énergie à renvoyer la balle à ses voisins, à se protéger derrière des procédures et des réunions dilutoires.

Prenons maintenant le cas concret de France.fr pour évoquer la responsabilité de notre classe politique.

Au départ, il y a une bonne initiative du nouveau délégué interministériel à la communication, Thierry Saussez, qui tombe, à son arrivée au SIG (printemps 2008), sur un dossier en sommeil et voit tout de suite la nécessité de doter la France d’une vitrine numérique. Quelques semaines de réflexion et de consultations (j’ai été sollicité parmi d’autres) permettent de mieux cadrer le projet. L’appel d’offre est lancé fin 2008 (j’y ai participé aux côtés de Ligaris). La décision de retenir l’agence Mode d’emploi est prise début 2009. Puis s’ensuivent 18 mois de travail, ce qui peut s’expliquer en partie par l’ampleur des contenus à créer (on parle du portail de la France tout de même). Ces contenus représentent sans doute une part significative du budget de 800.000 euros qui étonne tant les journalistes.

Il a donc fallu plus de 2 ans entre la décision de lancer le projet et sa mise en ligne. Une entreprise privée aurait sans aucun doute réalisé la V1 du projet en moins d’un an.

L’échec du lancement de France.fr semble également être le résultat d’un mauvais choix de prestataires. Le comité de sélection des agences comportait une douzaine de personnes. Parmi elles, combien étaient des professionnels de l’internet ? Aucune (à l’exception de la responsable web du SIG, mais qui n’avait pas de poids réel sur la décision). Le choix a été fait par des amateurs, parfois éclairés, des gens intelligents, mais pas par des professionnels capables de juger des capacités réelles de telle ou telle agence, de l’ampleur et des dangers d’un tel projet. Dans le cas contraire, une petite agence comme Mode d’emploi n’aurait pas été retenue. Quelles que soient ses qualités créatives -d’ailleurs connues et réelles-, elle n’était clairement pas dimensionnée pour affronter un projet de cette taille, ainsi que les difficultés de la gestion de projet bizantine qui caractérise l’administration. De manière surprenante, vu l’ambition de France.fr, aucun consultant extérieur n’a été sollicité pour accompagner l’appel d’offre et la conduite du projet.

A ce niveau là, on peut parler d’amateurisme. Un amateurisme qui s’explique par le mode de « recrutement » des conseillers web du Gouvernement, le plus souvent des militants à qui l’on a confié l’internet car ils étaient jeunes et/ou proches des décideurs politiques… En la matière, le sommet a été atteint avec la nomination de l’improbable François de la Brosse comme conseiller internet de la campagne présidentielle puis de l’Elysée, avec le soutien de sa proche amie, la première dame de l’époque, alors qu’il était un publicitaire quinquagénaire – au demeurant charmant -, débarqué dans l’internet sur le tard, et produisant à la chaine des sites web plaquettes dignes de l’époque héroique 95/96, en mode copier/coller…

On parle ici de gens de qualité, intelligents et cultivés, mais le web est un métier, dont la dimension protéiforme – technologique, culturelle…- et hautement évolutive, ne tolère guère l’amateurisme. On est très, très, très loin de Chris Hugues, l’un des fondateurs de Facebook, chargé par Barack Obama de l’internet pour sa campagne présidentielle, et de l’équipe d’experts technologiques qui l’a suivi à la Maison Blanche.

L’élite politique française affiche en réalité un désintérêt total et une ignorance profonde des enjeux technologiques. Il suffit de se reporter aux déclarations de nombreux parlementaires sur l’Internet, ou à l’incongruité d’une initiative comme l’Hadopi, pour s’en convaincre. Il n’est dès lors pas étonnant de voir que les projets technologiques sont lancés et gérés n’importe comment, et confiés à n’importe qui.

Il est sans aucun doute indispensable de nommer un CTO issu du monde de l’entreprise et du web 2.0 (Tariq Krim ferait un très bon candidat) mais, d’une part, les responsables politiques sont très loin d’en comprendre l’intérêt ou la nécessité, et, d’autre part, il ne pourra pas faire grand chose tant que les procédures d’appel d’offre, et les modes de recrutement et statuts des cadres du secteur public subsisteront.

Le web 2.0 est tout simplement incompatible avec le fonctionnement crypto-soviétique de l’administration française et le conservatisme du monde politique.

C’est donc une révolution plus profonde qu’il faut mener. Une première solution pourrait être de créer une agence extérieure, en s’appuyant sur le système des partenariats public / privé (une mission a été récemment confiée à Alain Madelin à ce sujet), ou seraient recrutés une majorité de collaborateurs contractuels et expérimentés issus du privé, et qui serait chargée d’accompagner les projets des administrations en mode AMO, voire en mode délégué.

Quant à la politique, c’est à la génération web 2.0 de prendre les choses en main en s’engageant et en prenant le pouvoir, mais ceci est une autre histoire…

12 Responses to Réponse à Tariq Krim (La France a besoin d’un CTO) : la France a surtout besoin d’une révolution politique et administrative

  1. Ping: Tweets that mention Réponse à Tariq Krim (La France a besoin d’un CTO) : la France a surtout besoin d’une révolution politique et administrative « Engage(d), par Arnaud Dassier -- Topsy.com

  2. Plus qu’un CIO, la France à besoin d’un CEO et d’un minimum de sens des responsabilités.
    Il est incroyable que Thierry Saussez ne soit pas licencié sur le champ.
    France.fr ridiculise très très sévèrement l’image de la France.

    • Je reconnais bien là ton sens de la nuance et ton humanisme débordant. ;-). Bien que je pense que Thierry Saussez ne mérite pas sur le fond d’etre sanctionné, car son seul tort est d’avoir voulu lancer des projets ambitieux sur le web, il n’en demeure pas moins qu’un tel échec ne devrait pas rester sans conséquence. En tout cas, il ne fait guère de doute que dans une société privée, on n’en resterait pas là. Mais il ne se passera sans doute rien, car, comme je le dis dans le billet, les politiques n’accordent pas beaucoup d’importance au digital.

  3. julien nauleau says:

    800k pour 2 ans de boulot ce n’est pas enorme en considerant qu’il a du y avoir des centaines de debriefs contradictoires. L’agence doit serieusement regretter de s’etre engagée la dedans…

    Serieusement, il faut une formation 21ème siecle à nos administrateurs (ils ne savent même pas conduire, ils ont des chauffeurs ;)!

    @arnaud : merci, très bon article.
    Celà m’evoque une replique de 36 quai des Orfevres d’Olivier Marchal : « L’administration est une vieille fille qui n’aime pas qu’on la prenne en levrette ! » En bref, pas trop de changement d’un coup, on pourrait brusquer quelqu’un!

    @Bruno, je crois que le licencier couterai encore plus cher. Ca serait tellement plus drole de le contraindre de delivrer. ouahahahaahah (rire sadique)
    D’ailleurs, à quand les primes sur objectifs représentant 80% du salaire au gouvernement? Je pense qu’avec plus d’enjeux et de pression l’administration comprendrait enfin ce que ressentent les entreprises privées.

  4. Sylvain says:

    si je peux apporter ma contribution en tant qu’acteur du developpement de sites : un horizon de 2 ans de travail (france.fr) me paraît en tant que tel rédibitoire – 24 mois sont une eternite a l’echelle d’un media qui se re-invente sans cesse. Au niveau agence, je m’efforce de mettre en oeuvre la methodologie ‘scrum’ qui consiste a travailler par ‘sprints’ successifs qui permettent : au client, de valider un ensemble de developpements de dimension raisonnable – aux developpeurs, de travailler sur un perimetre restreint et testable unitairement – aux sites, d’evoluer sous des formes successives MAIS toujours presentables (V0, V1, V1bis…). L’echelle du temps des procedures d’appel d’offres et validations administratives n’est pas en phase avec l’echelle du temps Internet, je suis d’accord avec Arnaud.

    A quand la methodologie scrum appliquee aux grandes reformes (retraites, secu, chomage…) ?

  5. Piotrr says:

    Bonjour,

    je trouve votre billet caricatural et je ne partage pas votre diagnostic à l’emporte-pièce :

    1. Caricatural lorsque vous dénigrez systématiquement la fonction publique pour encenser systématiquement le secteur privé. Je ne pense pas que ce soit avec ce genre de vision du monde bons/méchants sortie tout droit d’un western à la Reagan que vous admirez, qu’on s’en sortira. Les responsables politiques sont sans doute restés scotchés dans les années 70 qui correspondent à leurs années de formation, mais lorsque vous parlez d’une fonction publique « crypto-soviétique », vous montrez que vous êtes resté bloqué dans les années 80. La guerre froide est terminée, vous savez ?

    2. Votre diagnostic : il ne correspond pas à la réalité telle que je la vois. Il y a beaucoup d’initiatives en phase avec leur époque dans le service public et beaucoup de positions complètement dépassées dans le privé : Jacques Séguéla, Pascal Négre, Denis Olivennes, ils travaillent bien dans le privé ou je me trompe ? Voilà d’ailleurs, pour ce dernier, un bel exemple de « respiration » public/privé que vous appelez de vos voeux. D’ailleurs, en France, cette « respiration » me semble déjà un peu trop prononcée, avec ces passages incessants de la haute fonction publique aux grand groupes industriels et financiers qui procèdent d’un mélange des genres sur lequel il y a beaucoup à redire.

    A propos du rôle du privé à la fois dans Hadopi et le fiasco France.fr : c’est quand même intéressant que tout votre discours arrive à faire oublier que : Hadopi est une loi destinée à satisfaire aux intérêts du privé, et que France.fr est réalisé et hébergé par des entreprises privées. Où est l’incompétence alors ? Dans la fonction publique ? Vraiment ?

    Où est le problème alors : pour moi, le probléme est d’abord dans la manière dont la France, public et privé confondus, fonctionne sur la base d’une obsession de la hiérarchie qui donne tout pouvoir, toute responsabilité au « chef », et aucune initiative, aucune reconnaissance au savoir de celui qui travaille sur le terrain. Cette situtation, négative en soi, devient carrément catastrophique lorsqu’on traite de technologie : le chef qui n’y connaît rien (c’est trop sale) prend des décisions absurdes, et le type qui code, qui fait tourner les serveurs sait bien que ça ne marchera pas mais bon, le chef a dit et de toutes façons son avis ne sera pas entendu. Bref, excès d’autoritarisme, mépris de la technique, absence de travail en équipe (j’adhère à ce qui a été dit plus haut sur la méthode Scrum), et j’ajouterais, conservatisme, résistance à toute idée nouvelle. C’est donc bien nous tous, collectivement, dans le public comme dans le privé, que nous devons changer de manière de travailler, et abandonner les traits les plus négatifs de notre culture latine. En un mot, le problème est essentiellement un problème de gouvernance, et cela concerne aussi bien le privé que le public.

    Pour vous en convaincre, une petite référence à un des excellents billets de JM Billaut, qui nous régale cet été de ses « contes de l’Internet ». Cela se passe à la Compagnie Bancaire en 1985 (je précise que cette société n’a pas été nationalisée en 1982, contrairement à BNP-Paribas), et cela parle de la « prime de secrétariat ». Tout y est magnifiquement résumé : http://billaut.typepad.com/jm/2010/07/la-prime-de-secr%C3%A9tariat.html

  6. Monsieur Piotrr.
    Une bonne partie du «Privé» que vous évoquez ne tire ses ressources que de l’ignorance et de l’archaïsme du «Public». Cette partie du «Privé» est particulièrement adroite dans l’art de ramasser le fruit des dépenses inconsidérées du «Public»
    Les trois «Zozos» cités son significatifs (Jacques Séguéla, Pascal Négre, Denis Olivennes) de la partie du «Privé» qui ne pourrait exister sans les largesses aveuglées du «Public»

  7. gavroche says:

    cela m’amuse beaucoup d’entendre cet appel incessant au privé qui serait mieux loti pour régler les problemes…. Pour avoir fait quelques entreprises du privé en france, la critique faite aux pouvoirs publics et a son processus decisionnel est tout aussi valable pour le privé français… Des petits chefs incompétents mais imbus de leur pouvoir décide de ce qu’il ne maitrise pas…Maintenant si ils sont la c’est bien parce qu’on les y a mis….L’avantage de leurs présences est qu’ils sont le fusible quand ça va mal, évitant ainsi de faire remonter trop haut les responsabilités et de préserver les privilèges de certains…. La seconde raison de leurs présence est qu’ils empecheront les ambitieux de monter en refusant d’admettre les compétences qui pourrait mettre leurs propres incompétences en lumière… Dans ce mécanisme social, ainsi celui du dessus recrutera toujours plus incompétent que lui, que se soit dans le privé comme dans le public, afin de ne pas mettre en péril sa propre position. Ainsi on se retrouve avec toute une génération de gens formés au chomage….
    La France ne souffre pas d’un retard de technologie Internet (tous les secteurs sont vérolés), mais d’une caste socio-economique qui se maintient coute que coute au pouvoir….Et comme vous l’a montré ces 50 dernieres années, voter a droite ou a gauche, n’a rien changé. Et comme vous l’a montré ce dernier gouvernement, il n’a pas l’intention de changer cela, bien au contraire…..
    Regardez dans quels sens l’information va. Un homme politique parle des idées des français ou il parle des idées de son parti?
    Aujourd’hui, qu’est qu’un député ? Un représentant du peuple ou un représentant du parti auquel il appartient ?

  8. Fabrice_BLR says:

    Je pense que vous ne voyez pas le principal problème.
    Prenez une banque et observez le niveau de procédures ainsi que les canaux hiérarchiques. Très rapidement, vous obtiendrez des conclusions similaires. Pourtant les banques sont des acteurs privés.
    L’aspect public/privé n’est pas le problème.
    Le seul vrai problème est la longueur de la chaîne hiérarchique et l’incompétence des chefs. Peu importante à l’ère « analogique », malheureusement très rapide à mettre en avant désormais.
    La politique est une chose trop sérieuse pour la confier à des politiciens.

    Est-ce que vous confieriez le contrôle d’une centrale nucléaire à une personne ne connaissant absolument rien à la fission, l’atome, etc… ? Malheureusement, chaque jour qui passe c’est ce que nous faisons en confiant à des énarques des responsabilités dans le domaine du numérique.

  9. Ping: Le goût amer du point Godwin « Elue locale

  10. Fred says:

    Vous pensez être en retard en France ?????? Mais venez-donc faire un tour en Belgique, et vous en ressortirez fiers et grandis ! Chez nous, c’est zone morte. Ce qui est franchement pénible lorsque l’on sait que nous avons un des meilleurs réseau 3G au monde, la meilleure densité de connexions large bande et que nous avons de plus un sésame aux services publiques qu’est la carte d’identité électronique….

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